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L’UE s’intéresse au rachat de FitBit par Google

Vous avez profité du Black Friday ou du Cyber Monday pour vous offrir la dernière montre connectée de FitBit? Les données de santé enregistrées par celle-ci pourraient voyager bien plus loin qu’on ne le pense…

C’est en tout cas l’avis de la Commission Européenne et notamment de Margrethe Vestager, la Commissaire Européenne en charge de la concurrence. L’institution européenne avait fait savoir il y a quelques semaines qu’elle allait se pencher de très près sur les rachats d’entreprises permettant aux acquéreurs de mettre la main sur les données des clients et utilisateurs de l’entreprise rachetée.

Un des cas les plus commenté récemment est le rachat de FitBit par Google pour 2.1 milliards de dollars début novembre dernier. Si beaucoup voient cela comme une entrée pour Google dans le monde des montres connectées, d’autres, comme la Commission, pointe du doigt le fait que cela permettra à Google de mettre la main sur les données des utilisateurs des produits proposés par Fitbit.

La plupart des traceurs proposés par la marque de « coachs virtuels » permettent à FitBit de collecter et de tenir à jour non seulement les informations des exercices physiques, mais aussi des données de santé telles le rythme cardiaque et autres. Non seulement ces données pourront être collectées en temps réel par Google mais celui-ci aura aussi accès à toutes les données engrangées auprès des utilisateurs par les appareils FitBit au cours des dernières années.

Il va sans dire que les données de santé des utilisateurs sont considérées comme des données sensibles selon les définitions du Règlement Général pour la Protection de Données et que la majorité de celles-ci devront être strictement réglementées, d’ou l’intérêt de la Commission Européenne dans cette affaire.

Ce n’est en effet pas la première fois que la Commission et le géant du net se retrouvent dans l’arène judiciaire, sous la direction de la commissaire Vestager l’entreprise américaine s’était déjà vu infliger trois amendes pour son comportement perturbateur du marché avec le système d’exploitation mobile Android, les résultats de Google Shopping et le service publicitaire AdSense.

Reste à voir si la Commission poussera l’enquête afin de déterminer si Google peut garantir une utilisation légale et attentive au consentement des utilisateurs de ses nouvelles montres connectées.

Pour plus d’informations sur le RGPD, sur la protection des données ou sur l’impact de ces nouveaux règlements sur votre entreprise, n’hésitez pas à nous contacter ou à nous rencontrer lors d’une entrevue sans engagements : https://digi-lex.be/index.php/contact/

Image ©FitBit

Posted in Commission Européenne